6h50, dans le train de Bruxelles – Charleroi, mon notebook posé une petite table, le vif l’express du 24 novembre 2011 s ouvert sur le dossier de la semaine “ la génération Mobile”, j’apprends que je suis un digital immigrant : expression consacrée de Marc Prensky.
Comment le reconnait-on? Voici quelques clés :
Vous imprimez vos mails? Vous téléphonez pour vous assurer que votre interlocuteur ait bien reçu votre email?
Entre admiration et répulsion
Les natifs numériques où “digital natives” entretiennent un nouveau rapport à la temporalité. Ils manipulent avec dextérité le multi-tâches. Cette fonctionnalité associée à l’initial au système d’exploitation et aux ordinateurs s’est infiltrée dans les modes de fonctionnements humains. Une recherche de la performance associée à une impatience croissante amènent la génération Y à devenir les rois du zapping multimédia. Leur capacité à gérer des canaux d’informations multiples avec rapidité provoque l’admiration et la répulsion de leurs aînés.
Si l’approche intuitive des nouvelles technologies bouleverse et attire la génération précédente; cette dernière demeure très perplexe quant à l’aspect l’hyper relationnel et connecté des digital natives entre eux. Le tempo rapide imposé par les TIC s’oppose au temps structuré, “associé à une norme sociale”. Nous, les immigrants numériques, devront nous adapter à ces nouveaux modes de fonctionnement. Le monde professionnel y voit nombre d’aspects positifs :
- polyvalence
- créativité
- autonomie
- une conception graphique, visuelle plutôt que linéaire de l’information
- un réseau
Ces qualités possèdent évidemment un revers à savoir la difficulté de s’insérer dans des processus internes d’entreprise.
Les DN arrogants et ingérables?
Outre les qualités requises, on leur reconnait des traits moins valorisants. Les DN agacent les managers et énervent les DHR par :
- leur arrogance,
- leur immaturité
- leur manque de ponctualité
- leur manque d’interaction humaine au sein du bureau, préférant converser en ligne les écouteurs aux oreilles.
D’autre part, ils demandent davantage de responsabilités, exigent de l’autonomie, de l’innovation et refuseraient la course à l’argent et au pouvoir reléguant les “petits chefs” en mal d’autorité aux vestiaires. Ils se caractérisent par un vif besoin d’exister, d’être écouté et de comprendre le “pourquoi” du “comment”. Ils n’hésitent pas à remettre en question le bien-fondé des directives et n’hésiteront pas à naviguer vers d’autres horizons en cas de frustrations et de manque de stimulation. Dans l’esprit du Web 2.0 collaboratif, ils s’intègrent dans l’ère du partage et du travail en réseau, avec des exigences de transparence et d’égalité.
Besoin de nouvelle approche de la part des entreprises
Les sociétés n’ont de choix que celui de l’adaptation. Elles doivent renouveler leurs processus de recrutement et favoriser sinon la transparence au moins la clarté. Un manager devra aujourd’hui faire la preuve de ses compétences et de son efficacité afin de gagner le respect des nouvelles recrues. Un titre ou une fonction ne suffise plus
Désorientés, les 50-55 ans, qui tiennent les rênes de l’entreprise résisteraient au changement de peur de devoir modifier leur mode de fonctionnement
Les digital natives est “une génération motrice de transformation. Ils obligent les entreprises à revoir leur process interne, à intégrer davantage de souplesse, de flexibilité et de démocratie dans leurs structures. Ils sont coopératifs, réactifs et disposés à mobiliser leurs réseaux pour obtenir le meilleur. Ils démissionneront sur-le-champ suite à un différent qui ne leur semble pas justifié et seront fidèles au manager qui sait les motiver, les valoriser et leur donner confiance.
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Une étude récente de Cisco sur les jeunes et le travail abonde dans ce sens, parmi les constats : 3 jeunes sur 10 estiment qu’une fois qu’ils commencent à travailler, ce sera leur droit plus q’un privilège d’être en mesure de travailler à distance avec un horaire flexible. Pour consulter l’étude : http://www.cisco.com/en/US/netsol/ns1120/index.html